Résumé :La Banque du Canada a réduit son taux d'intérêt directeur à 4,25 %, marquant ainsi une troisième baisse consécutive dans le cadre de ses efforts pour stabiliser l'économie face à une inflation en baisse.
Plomb :Le 4 septembre 2024, la Banque du Canada (BdC) a annoncé une réduction de 25 points de base de son taux directeur, le portant à 4,25 %, dans le cadre d'une stratégie visant à soutenir la reprise économique et à maintenir l'inflation dans sa fourchette cible.
La décision de la Banque du Canada de réduire le taux d'intérêt directeur à 4,25 % reflète sa réponse à une baisse significative de l'inflation, qui est restée sous contrôle depuis plusieurs mois. Il s'agit de la troisième réduction consécutive depuis juin, marquant un changement dans la politique monétaire visant à promouvoir la croissance économique sans déclencher l'inflation. Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, a déclaré que les réductions se poursuivraient si les taux d'inflation restent stables et que l'économie montre des signes de reprise régulière.
Historiquement, la Banque du Canada n'a pas mis en œuvre trois réductions consécutives de cette nature depuis la crise financière mondiale de 2009. La série actuelle de baisses réduit le taux directeur d'un total de 75 points de base depuis que la BoC a entamé son cycle d'assouplissement. Des rapports récents indiquent que l'inflation au Canada s'est refroidie à 2,5 % en juillet 2024, contre un sommet de 8,1 % en juin 2022, ce qui justifie davantage la décision de la banque d'alléger les coûts d'emprunt.
Le dollar canadien a connu une légère hausse en réaction à la baisse des taux, bien que les réactions globales du marché aient été modérées, ce qui suggère que les traders avaient anticipé cette décision. Les marchés financiers ont intégré cette baisse des taux et ont commencé à ajuster leurs attentes concernant la politique monétaire future. Avec la diminution des coûts d'emprunt, des réductions supplémentaires des taux hypothécaires sont attendues, ce qui pourrait soulager les consommateurs et encourager les dépenses.
Les économistes ont noté les implications possibles pour le marché immobilier, qui n'a pas montré d'amélioration significative suite aux précédentes baisses de taux. Le pouvoir d'achat des acheteurs pourrait être renforcé car les coûts des prêts hypothécaires deviendraient moins lourds, bien que certains analystes mettent en garde contre le fait que ces réductions pourraient ne pas stimuler une demande immédiate et florissante.
En matière d'emploi, le prochain rapport prévu pour le 30 août fournira des informations cruciales sur l'état du marché du travail, la Banque du Canada (BoC) étant bien consciente que les variations des niveaux d'emploi peuvent influencer la dynamique de l'inflation et les décisions de politique monétaire qui en découlent. Le marché du travail a montré certains signes de faiblesse, avec un taux de chômage en hausse à 6,4 %, soulignant la nécessité pour la BoC d'adopter une approche prudente.
À l'avenir, le conseil de direction de la Banque du Canada prévoit de continuer à évaluer de près les conditions économiques, avec une autre annonce prévue le 23 octobre 2024. Le conseil a indiqué que les décisions futures dépendront largement des données du marché du travail, en particulier compte tenu de la baisse des taux d'emploi chez les jeunes et les nouveaux arrivants.
Lors de la conférence de presse suivant la décision, le gouverneur Macklem a exprimé que la banque centrale resterait vigilante contre une inflation tombant en dessous de sa fourchette cible, soulignant la nécessité d'un "atterrissage en douceur". Macklem a également noté que si les conditions d'inflation se détérioraient, la Banque envisagerait des réductions de taux plus importantes si elles devenaient nécessaires.
Les analystes s'attendent à ce que, si les tendances actuelles se poursuivent, des réductions supplémentaires des taux pourraient survenir, les économistes prévoyant potentiellement deux nouvelles baisses d'ici la fin de l'année ou le début de 2025. Certains économistes estiment que la Banque du Canada est en mesure d'agir en synchronisation avec la Réserve fédérale, les deux banques centrales semblant passer d'une période de relèvements agressifs des taux à une politique plus accommodante.
En résumé, la décision de la Banque du Canada de réduire les taux à 4,25 % s’enracine dans son engagement à favoriser la croissance économique tout en maîtrisant l’inflation. Les prochains mois devraient révéler davantage sur l’impact de ces changements de politique, tant sur l’économie globale que sur le marché immobilier.
La prochaine décision de politique monétaire de la Banque du Canada est prévue pour le 23 octobre 2024, où des informations supplémentaires sur les projections en matière d'inflation et de performance économique sont attendues.
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