Plomb :Une enquête récente de la Banque centrale européenne (BCE) indique que l'inflation dans la zone euro devrait diminuer à 1,9 % en 2025, car les projections révèlent des perspectives d'emploi modestes dans une économie en difficulté. L'enquête, menée du 1er au 3 octobre 2024, montre que l'inflation a été révisée à la baisse par rapport à une prévision précédente de 2 % pour la même année.
Selon l'enquête trimestrielle de la BCE auprès des prévisionnistes professionnels, les prix à la consommation dans la zone euro devraient augmenter de 1,9 % en 2025. Cette légère baisse par rapport à la prévision précédente de 2 % reflète une tendance plus large à la diminution des pressions inflationnistes dans toute la zone euro. Ces projections suggèrent en outre que les niveaux d'inflation resteront inchangés à 2,4 % pour 2024 et reviendront à 1,9 % en 2026. Les attentes d'inflation à long terme pour l'inflation globale et l'inflation sous-jacente restent stables à 2 % chacune.
La décision de la BCE de baisser les taux d'intérêt pour la troisième fois en 2024 souligne sa tentative d'atténuer les tensions économiques et de répondre à la baisse de l'inflation. Compte tenu de ces prévisions d'ajustement, les marchés spéculent de plus en plus sur des réductions à venir du taux de dépôt. Le ralentissement anticipé de l'inflation est perçu comme une réponse à la fois aux facteurs domestiques et aux défis économiques plus larges, notamment la faible demande dans le secteur manufacturier.
L'enquête de la BCE révèle des perspectives d'emploi mitigées, avec de nombreuses entreprises non financières signalant un ralentissement supplémentaire de la croissance des prix et des attentes d'un allègement progressif de la croissance salariale l'année prochaine. L'industrie manufacturière connaît des efforts de restructuration motivés par une demande en baisse et des coûts salariaux en hausse, mais ces changements semblent avoir un effet global limité sur le paysage de l'emploi, car des secteurs comme les services continuent de croître et de signaler des pénuries de personnel.
Les personnes interrogées ont exprimé des limites quant aux attentes de croissance, soulignant un contraste marqué avec l'optimisme exprimé au cours des trimestres précédents. Le sentiment prédominant est que la dynamique globale de croissance modérée ne devrait pas changer de manière significative à court terme, avec une reprise des dépenses de consommation désormais prévue pour 2025.
Les divergences dans les taux d'inflation entre les pays de la zone euro restent significatives, certains pays se rétablissant plus rapidement que d'autres. Cette variabilité pourrait compliquer l'approche de politique monétaire de la BCE. Les récentes données sur l'inflation ont indiqué un plus bas en quatre mois à 2,2 % pour mars 2025, parallèlement à une baisse du chômage à 6,1 %, renforçant les spéculations sur de potentielles futures baisses de taux par la BCE.
Malgré des pressions croissantes dans certains secteurs, la stabilité globale de l'inflation sous-jacente suggère que la BCE pourrait envisager des mesures supplémentaires pour stimuler l'économie sans déstabiliser les finances des secteurs déjà vulnérables. La trajectoire de reprise semble dépendre de l'évaluation continue des données économiques ainsi que des incertitudes géopolitiques, en particulier des tensions commerciales qui pourraient potentiellement affecter les taux d'inflation et de croissance.
Alors que la BCE navigue dans un paysage économique complexe marqué par des prix à la consommation fluctuants et des perspectives d'emploi mitigées, l'anticipation d'une inflation se stabilisant près de son objectif de 2 % d'ici 2025 présente à la fois des défis et des opportunités pour les ajustements de la politique monétaire. Les investisseurs sur les marchés des changes doivent rester vigilants face aux décisions à venir de la BCE, qui répondra de manière dynamique à ces indicateurs économiques en évolution dans la zone euro.
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